L'étrange Myste.
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L'étrange Myste.
[...] Gurdyl reposa son tonnelet vide sur la table et, d’un geste désinvolte, fit comprendre au tavernier qu’il allait en reprendre un – son 14ème de la soirée. L’endroit était désert. Les yeux fatigués, et les joues maculées du sang des monstres qu’il avait abattu, le Nain scruta quelques instants le récipient que Bruck venait de déposer devant lui, bût quelques gorgées, puis se replongea dans ses obscures réflexions. Il comprenait évidemment le sentiment de sa femme, mais était pourtant trop attaché à enseigner son art à « ses élèves », comme il les appelait souvent en riant. En effet, il avait choisi depuis quelques mois d’aider - contre rémunération bien sûr – de jeunes guerriers désirant maîtriser comme lui l’art complexe de la défense et de la protection. Ainsi, il passait une grande partie de ses journées à se battre, parer, esquiver, entraînant ses jeunes apprentis, ou à participer à la confection d’équipements qui leur permettraient de dévoiler leurs véritables capacités contre des adversaires toujours plus puissants.
Néanmoins, cette occupation prenante ne convenait pas à tout le monde, à commencer par Lunna, sa bien-aimée, qui, malgré l’enthousiasme dont elle avait fait preuve au début, voyait désormais le risque physique pour son amour augmenter en même temps que la puissance des monstres qu’il affrontait. En outre, elle avait l’horrible sensation d’être délaissée, Gurdyl partant de plus en plus tôt le matin et rentrant de plus en plus tard le soir.
Elle lui en avait fait part, et bien que le Nain eut compris le ressenti de son épouse, il ne pouvait abandonner Lynn, Shiron, Acer et les autres ; il y avait investi tellement de temps et d’énergie… Et plus il expliquait cette passion à sa femme, plus elle semblait triste. Certes, ses étudiants le rémunéraient pour ses services et offraient donc des ressources financières au couple, pourtant ce n’était pas ce dont manquait réellement Lunna...
Gurdyl, las de ces réflexions, se prit la tête entre les mains et sentit des larmes couler le long de ses poignets.
C’est alors qu’il sentit une présence derrière lui. Il se tourna et vit son amie Aura, sur le seuil de la taverne, qui s’approchait de lui.
« Eh bien te voila Gugu ! Je t’ai cherché partout mais j’aurai du me douter que je te trouverais ici… », s’écria-t-elle.
Gurdyl répondit sèchement qu’il n’avait pas envie de parler et préférait rester seul. Aura comprit alors immédiatement qu’il avait des soucis. Cependant, son manque de tact et l’opiniâtreté de son ami la poussèrent à faire dévier la conversation. Elle ne savait rien des problèmes de Gurdyl, mais l’expression de tristesse qui se dégageait du visage du Nain était suffisante pour lui faire comprendre que ca n’allait pas.
Alors que Gurdyl reprenait son tonnelet en main, Aura chercha un moyen de remotiver son camarade. Elle se souvint d’une discussion qu’ils avaient eue, où il lui avait confié son envie d’explorer la Cité de Gnomeregan.
Elle annonça alors : « Au fait !! J’arrive d’Hurlevent ! J’ai par hasard surpris une conversation où il était question de trésors enfouis ! ».
Gurdyl, sans même tourner la tête, haussa les épaules et se remit à boire.
« C’est dommage pourtant, reprit Aura, il semblerait que cela soit à Gnomeregan… j’ai aussi entendu dire que de grands secrets d’ingénieurs gnomes reposent là-bas… ».
Cette fois, le Nain leva ses yeux brillants vers son amie et demanda : « Et tu voudrais y aller cette nuit ? Sans aucune préparation ? ». Aura acquiesça d’un hochement de tête. Gurdyl lâcha sa boisson, lui sourit avec un air à la fois froid, sans pitié et plein de malice. Aura l’avait compris : il acceptait.
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Après quelques minutes passées sur leur monture respective à traverser les terres glacées de Dun Morogh, nos deux aventuriers arrivèrent à l’entrée de Gnomeregan.
Les premières centaines de mètres parcourues dans la cité gnome ne furent que de pures formalités, où Aura put aisément user de ses sorts, décimant les créatures qui se dressaient sur leur chemin par dizaines. Bien sûr, Gurdyl n’était pas en reste, et même si au début il bougonnait encore, il prit vite plaisir à décapiter les troggs se trouvant devant lui.
Plusieurs kilomètres de galeries explorées plus tard, et alourdi par quelques artefacts intéressants trouvés au hasard de la boucherie qui ne faiblissait pas, Gurdyl s’arrêta près d’un mur, face à une sorte de miroir rond, d’environ 80cm de diamètre. Celui-ci était composé de dizaines de fragments parfaitement disposés. Le Nain, dans sa légendaire soif de minerais, décida de sortir sa pioche pour extraire un de ces étranges joyaux. Aura s’approcha pour analyser le miroir et donner son avis de joaillère. Mais alors qu’elle allait déconseiller à son ami de s’y attaquer, le premier coup de pioche fut donné. Nos deux amis se regardèrent, on entendit un bruit sourd, et soudain le sol s’écroula sous leurs pieds…
Aura et Gurdyl n’avaient rien de cassé, en particulier ce dernier qui avait glissé sur son bouclier pendant toute leur chute. Aura avait quant à elle pu ralentir sa descente grâce à l’un de ses nombreux sorts, qu’elle avait lancé avec une célérité incroyable. L’endroit où ils se trouvaient maintenant était d’une obscurité totale, et une odeur nauséabonde y régnait. Gurdyl sortit son bouclier flamboyant et Aura prépara une boule de feu incandescente afin d’avoir un soupçon de visibilité.
Ils découvrirent alors qu’ils avaient atterris dans une sorte de grotte de hauteur impressionnante, où circulaient une douzaine de câbles et de tuyaux de toutes tailles.
« Surement les réseaux d’alimentation de la Cité », déclara Gurdyl, les yeux absorbés par cet enchevêtrement de longues canalisations. Aura remarqua de son coté des plantes émettant de faibles et étranges lueurs irisées ornant la cavité.
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Après quelques minutes de repos, d’observation puis de marche, les deux compagnons croisèrent des cadavres de troggs et des restes de feux de bois. Sur ses gardes, ne sachant pas ce qu’il allait trouver, le groupe poursuivit son exploration.
Soudain, quelques dizaines de mètres plus loin, Aura et Gurdyl tombèrent nez à nez avec une petite créature portant un crâne sur la tête. Ne pouvant dire s’il fallait attaquer ou pas, Gurdyl, dans le doute, demanda à son amie de rester en arrière et décida d’y aller seul, sans attaquer, mais seulement en se protégeant à l’aide de son bouclier qui lui servait dans le même temps de torche. Après plusieurs attaques parées et quelques subtiles acrobaties effectuées pour esquiver les sorts lancés, le Nain réussit à faire tomber le casque de fortune de son adversaire. Il se rendit alors compte que son opposant n’était rien d’autre qu’une gnomette. Exaspéré par les assauts désespérés de cet être inattendu, et par crainte de le blesser gravement, il l’assomma d’un subit coup sur la tête. La bataille était terminée.
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Alors que Gurdyl avait continué son chemin à la recherche de minerais rares et autres trésors, Aura était restée au chevet de la gnomette. Lors de son réveil, l’humaine l’aida à se remettre et tenta d’entamer une discussion, avec les bases de langage gnome qu’on lui avait enseigné à l’école de Magie, en lui demandant d’excuser son ami pour sa violence.
Malgré les barrières que représentaient la différence de langue et l’attitude récalcitrante de son interlocutrice, Aura comprit tout de même des bribes de phrases qu’elle s’appelait Myste et qu’elle vivait recluse dans cette caverne et ses alentours depuis son enfance. L’humaine en déduit alors qu’elle avait dû survivre à la terrible épidémie qui avait obligé les habitants de Gnomeregan à fuir, puis à l’invasion de troggs. Aura en restait coi ; un petit être qui semblait si innocent avait grandi parmi l’horreur des montres qui régnaient en ces lieux.
Alors que les deux demoiselles continuaient leurs difficiles échanges, on vit Gurdyl revenir les bras chargés de minerais et joyaux en tout genre, les yeux émerveillés. Dans sa nonchalance habituelle et avec un rire satisfait, il n’adressa qu’un « Ah bah la p’tite est réveillée ! » à Aura et alla s’installer à quelques mètres de là afin d’examiner dans le détail ses trouvailles minérales.
A présent, les deux magiciennes arrivaient à se comprendre un petit peu mieux, et Myste, après avoir fait preuve de distance et de semi-mutisme, dialoguait désormais presque naturellement avec l’humaine.
Cependant, arriva un moment où la gnomette fronça ses sourcils roses, parut réfléchir quelques secondes et demanda en langage gnome : « Falhadrin gear um ti helm ga goTen o g ti revosh am weird nagi ?». Aura ne comprit pas la question. Jusque là, les échanges s’étaient fait avec des gestes, ou des mots simples qu’Aura connaissait. Mais là, Myste avait formulé pour la première fois une phrase complète et, avec un air tout à fait sérieux, semblait attendre une réponse. La Magicienne, prise au dépourvu, ne savait que répondre.
C’est alors qu’on entendit Gurdyl, dans le silence de la caverne, toujours occupé par ses découvertes, marmonner : « giz huge kahzregi am so haldi ti am hAvis her ».
Myste et Aura, impressionnées par cette intervention soudaine, tournèrent vers le Nain un regard médusé ; la première car elle ne s’attendait pas à ce que Gurdyl lui adresse la parole, la seconde parce qu’elle ignorait que son ami maitrisait ce langage et qu’il aurait pu servir d’interprète. Cette dernière lui demanda alors ce que Myste venait de lui demander. Gurdyl répondit simplement : « Elle t’a demandé "Etrangère, peux-tu me dire ce qu’il y a en dehors de cette cité ?" et je lui ai juste répondu ce qui me semble important : "des orcs crasseux, de la bière, et de l’air pur". Parce que mine de rien, ca pue ici ! ».
Aura esquissa un sourire et demanda à son ami s’il pouvait traduire pour elle. A contrecœur, le Nain lâcha la pierre qu’il avait dans la main et vint s’assoir auprès de ses deux amies.
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Ainsi, par l’intermédiaire du Nain, la discussion reprit, et Aura n’attendit que peu de temps avant de déclarer : « Myste, accepterais-tu de te joindre à nous ? ». Gurdyl hésita avant de traduire, mais s’exécuta après avoir scruté son amie pendant quelques secondes. La gnomette accepta rapidement ; le groupe d’aventuriers venait de s’étoffer. [...]
Chap. VII, Rencontre
Myste :
Cette gnomette dont les parents ont été tués par le fléau qui s’est abattu sur Gnomeregan alors qu’elle n’était qu’une enfant possède un talent certain de sorcellerie. Elle excelle dans l’invocation de créatures en tout genre et semble particulièrement impressionnante lorsqu’il s’agit de transmettre des maladies et autres afflictions à ses adversaires. Cette compétence est peut-être la cause de sa survie. Elle a grandi au sein de la Cité en exterminant bon nombre de créatures qui s’y trouvaient, notamment des troggs. La solitude forcée qu’elle a vécu durant ces années l’a amenée à être méfiante vis-à-vis de tout ce qui lui est extérieur. De nature sauvage, elle s’exprime peu et lorsqu’elle le fait, c’est de façon froide et directe. Elle est aussi capable de concocter des breuvages et autres flacons à partir des végétaux ornant les parois des diverses cavernes secrètes de Gnomeregan, qui lui ont souvent permis d’éviter la mort.
PS: Toute ressemblance avec des faits, situations et/ou personnages existants serait purement fortuite.
De plus, je souhaiterai adresser un grand merci à Fastadet Elveria pour leur participation tout à fait bénévole à la rédaction de cette histoire (ou plus clairement : merci mais vous toucherez aucune thune de ma part).
Néanmoins, cette occupation prenante ne convenait pas à tout le monde, à commencer par Lunna, sa bien-aimée, qui, malgré l’enthousiasme dont elle avait fait preuve au début, voyait désormais le risque physique pour son amour augmenter en même temps que la puissance des monstres qu’il affrontait. En outre, elle avait l’horrible sensation d’être délaissée, Gurdyl partant de plus en plus tôt le matin et rentrant de plus en plus tard le soir.
Elle lui en avait fait part, et bien que le Nain eut compris le ressenti de son épouse, il ne pouvait abandonner Lynn, Shiron, Acer et les autres ; il y avait investi tellement de temps et d’énergie… Et plus il expliquait cette passion à sa femme, plus elle semblait triste. Certes, ses étudiants le rémunéraient pour ses services et offraient donc des ressources financières au couple, pourtant ce n’était pas ce dont manquait réellement Lunna...
Gurdyl, las de ces réflexions, se prit la tête entre les mains et sentit des larmes couler le long de ses poignets.
C’est alors qu’il sentit une présence derrière lui. Il se tourna et vit son amie Aura, sur le seuil de la taverne, qui s’approchait de lui.
« Eh bien te voila Gugu ! Je t’ai cherché partout mais j’aurai du me douter que je te trouverais ici… », s’écria-t-elle.
Gurdyl répondit sèchement qu’il n’avait pas envie de parler et préférait rester seul. Aura comprit alors immédiatement qu’il avait des soucis. Cependant, son manque de tact et l’opiniâtreté de son ami la poussèrent à faire dévier la conversation. Elle ne savait rien des problèmes de Gurdyl, mais l’expression de tristesse qui se dégageait du visage du Nain était suffisante pour lui faire comprendre que ca n’allait pas.
Alors que Gurdyl reprenait son tonnelet en main, Aura chercha un moyen de remotiver son camarade. Elle se souvint d’une discussion qu’ils avaient eue, où il lui avait confié son envie d’explorer la Cité de Gnomeregan.
Elle annonça alors : « Au fait !! J’arrive d’Hurlevent ! J’ai par hasard surpris une conversation où il était question de trésors enfouis ! ».
Gurdyl, sans même tourner la tête, haussa les épaules et se remit à boire.
« C’est dommage pourtant, reprit Aura, il semblerait que cela soit à Gnomeregan… j’ai aussi entendu dire que de grands secrets d’ingénieurs gnomes reposent là-bas… ».
Cette fois, le Nain leva ses yeux brillants vers son amie et demanda : « Et tu voudrais y aller cette nuit ? Sans aucune préparation ? ». Aura acquiesça d’un hochement de tête. Gurdyl lâcha sa boisson, lui sourit avec un air à la fois froid, sans pitié et plein de malice. Aura l’avait compris : il acceptait.
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Après quelques minutes passées sur leur monture respective à traverser les terres glacées de Dun Morogh, nos deux aventuriers arrivèrent à l’entrée de Gnomeregan.
Les premières centaines de mètres parcourues dans la cité gnome ne furent que de pures formalités, où Aura put aisément user de ses sorts, décimant les créatures qui se dressaient sur leur chemin par dizaines. Bien sûr, Gurdyl n’était pas en reste, et même si au début il bougonnait encore, il prit vite plaisir à décapiter les troggs se trouvant devant lui.
Plusieurs kilomètres de galeries explorées plus tard, et alourdi par quelques artefacts intéressants trouvés au hasard de la boucherie qui ne faiblissait pas, Gurdyl s’arrêta près d’un mur, face à une sorte de miroir rond, d’environ 80cm de diamètre. Celui-ci était composé de dizaines de fragments parfaitement disposés. Le Nain, dans sa légendaire soif de minerais, décida de sortir sa pioche pour extraire un de ces étranges joyaux. Aura s’approcha pour analyser le miroir et donner son avis de joaillère. Mais alors qu’elle allait déconseiller à son ami de s’y attaquer, le premier coup de pioche fut donné. Nos deux amis se regardèrent, on entendit un bruit sourd, et soudain le sol s’écroula sous leurs pieds…
Aura et Gurdyl n’avaient rien de cassé, en particulier ce dernier qui avait glissé sur son bouclier pendant toute leur chute. Aura avait quant à elle pu ralentir sa descente grâce à l’un de ses nombreux sorts, qu’elle avait lancé avec une célérité incroyable. L’endroit où ils se trouvaient maintenant était d’une obscurité totale, et une odeur nauséabonde y régnait. Gurdyl sortit son bouclier flamboyant et Aura prépara une boule de feu incandescente afin d’avoir un soupçon de visibilité.
Ils découvrirent alors qu’ils avaient atterris dans une sorte de grotte de hauteur impressionnante, où circulaient une douzaine de câbles et de tuyaux de toutes tailles.
« Surement les réseaux d’alimentation de la Cité », déclara Gurdyl, les yeux absorbés par cet enchevêtrement de longues canalisations. Aura remarqua de son coté des plantes émettant de faibles et étranges lueurs irisées ornant la cavité.
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Après quelques minutes de repos, d’observation puis de marche, les deux compagnons croisèrent des cadavres de troggs et des restes de feux de bois. Sur ses gardes, ne sachant pas ce qu’il allait trouver, le groupe poursuivit son exploration.
Soudain, quelques dizaines de mètres plus loin, Aura et Gurdyl tombèrent nez à nez avec une petite créature portant un crâne sur la tête. Ne pouvant dire s’il fallait attaquer ou pas, Gurdyl, dans le doute, demanda à son amie de rester en arrière et décida d’y aller seul, sans attaquer, mais seulement en se protégeant à l’aide de son bouclier qui lui servait dans le même temps de torche. Après plusieurs attaques parées et quelques subtiles acrobaties effectuées pour esquiver les sorts lancés, le Nain réussit à faire tomber le casque de fortune de son adversaire. Il se rendit alors compte que son opposant n’était rien d’autre qu’une gnomette. Exaspéré par les assauts désespérés de cet être inattendu, et par crainte de le blesser gravement, il l’assomma d’un subit coup sur la tête. La bataille était terminée.
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Alors que Gurdyl avait continué son chemin à la recherche de minerais rares et autres trésors, Aura était restée au chevet de la gnomette. Lors de son réveil, l’humaine l’aida à se remettre et tenta d’entamer une discussion, avec les bases de langage gnome qu’on lui avait enseigné à l’école de Magie, en lui demandant d’excuser son ami pour sa violence.
Malgré les barrières que représentaient la différence de langue et l’attitude récalcitrante de son interlocutrice, Aura comprit tout de même des bribes de phrases qu’elle s’appelait Myste et qu’elle vivait recluse dans cette caverne et ses alentours depuis son enfance. L’humaine en déduit alors qu’elle avait dû survivre à la terrible épidémie qui avait obligé les habitants de Gnomeregan à fuir, puis à l’invasion de troggs. Aura en restait coi ; un petit être qui semblait si innocent avait grandi parmi l’horreur des montres qui régnaient en ces lieux.
Alors que les deux demoiselles continuaient leurs difficiles échanges, on vit Gurdyl revenir les bras chargés de minerais et joyaux en tout genre, les yeux émerveillés. Dans sa nonchalance habituelle et avec un rire satisfait, il n’adressa qu’un « Ah bah la p’tite est réveillée ! » à Aura et alla s’installer à quelques mètres de là afin d’examiner dans le détail ses trouvailles minérales.
A présent, les deux magiciennes arrivaient à se comprendre un petit peu mieux, et Myste, après avoir fait preuve de distance et de semi-mutisme, dialoguait désormais presque naturellement avec l’humaine.
Cependant, arriva un moment où la gnomette fronça ses sourcils roses, parut réfléchir quelques secondes et demanda en langage gnome : « Falhadrin gear um ti helm ga goTen o g ti revosh am weird nagi ?». Aura ne comprit pas la question. Jusque là, les échanges s’étaient fait avec des gestes, ou des mots simples qu’Aura connaissait. Mais là, Myste avait formulé pour la première fois une phrase complète et, avec un air tout à fait sérieux, semblait attendre une réponse. La Magicienne, prise au dépourvu, ne savait que répondre.
C’est alors qu’on entendit Gurdyl, dans le silence de la caverne, toujours occupé par ses découvertes, marmonner : « giz huge kahzregi am so haldi ti am hAvis her ».
Myste et Aura, impressionnées par cette intervention soudaine, tournèrent vers le Nain un regard médusé ; la première car elle ne s’attendait pas à ce que Gurdyl lui adresse la parole, la seconde parce qu’elle ignorait que son ami maitrisait ce langage et qu’il aurait pu servir d’interprète. Cette dernière lui demanda alors ce que Myste venait de lui demander. Gurdyl répondit simplement : « Elle t’a demandé "Etrangère, peux-tu me dire ce qu’il y a en dehors de cette cité ?" et je lui ai juste répondu ce qui me semble important : "des orcs crasseux, de la bière, et de l’air pur". Parce que mine de rien, ca pue ici ! ».
Aura esquissa un sourire et demanda à son ami s’il pouvait traduire pour elle. A contrecœur, le Nain lâcha la pierre qu’il avait dans la main et vint s’assoir auprès de ses deux amies.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Ainsi, par l’intermédiaire du Nain, la discussion reprit, et Aura n’attendit que peu de temps avant de déclarer : « Myste, accepterais-tu de te joindre à nous ? ». Gurdyl hésita avant de traduire, mais s’exécuta après avoir scruté son amie pendant quelques secondes. La gnomette accepta rapidement ; le groupe d’aventuriers venait de s’étoffer. [...]
Chap. VII, Rencontre
Myste :
Cette gnomette dont les parents ont été tués par le fléau qui s’est abattu sur Gnomeregan alors qu’elle n’était qu’une enfant possède un talent certain de sorcellerie. Elle excelle dans l’invocation de créatures en tout genre et semble particulièrement impressionnante lorsqu’il s’agit de transmettre des maladies et autres afflictions à ses adversaires. Cette compétence est peut-être la cause de sa survie. Elle a grandi au sein de la Cité en exterminant bon nombre de créatures qui s’y trouvaient, notamment des troggs. La solitude forcée qu’elle a vécu durant ces années l’a amenée à être méfiante vis-à-vis de tout ce qui lui est extérieur. De nature sauvage, elle s’exprime peu et lorsqu’elle le fait, c’est de façon froide et directe. Elle est aussi capable de concocter des breuvages et autres flacons à partir des végétaux ornant les parois des diverses cavernes secrètes de Gnomeregan, qui lui ont souvent permis d’éviter la mort.
PS: Toute ressemblance avec des faits, situations et/ou personnages existants serait purement fortuite.
De plus, je souhaiterai adresser un grand merci à Fastad
Dernière édition par Gurdyl le Ven 28 Aoû - 4:08, édité 1 fois
Gurdyl- Messages : 203
Date d'inscription : 20/04/2009
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Localisation : Yvelines
Re: L'étrange Myste.
Gros GG à toi Gugu. Superbe histoire tu as du y passer du temps.
Lunna- Messages : 998
Date d'inscription : 16/04/2009
Age : 43
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